Cet été, l’Épatant est parti se rafraîchir les lettrines dans le grand bain du festival de Cannes, a piqué une tête lumineuse à coup d’une programmation éclectique qui n’a pas manqué d’intriguer notre équipe tapie dans les salles noires. Durant ce festival il y a eu un film russe sur le tapis rouge “La femme de Tchaikovski” (2022) de Kirill Serebrennikovski.
Drame inspiré de la relation noueuse du compositeur de génie russe Tchaikovsky avec sa femme Antonina Milioukova, ce long métrage tombe facilement dans une gravité attendue, soutenue par l’usage redondant d’un fond sonore larmoyant. Un film d’époque biographique qui n’évite pas la docilité facile du genre, peinant à tirer du jeu l’épingle d’une originalité qui viendrait piquer le spectateur d’une émotion singulière. A noter, cependant, la photographie, sombre et mélancolique, transmet avec justesse la sensation d’enfermement et de huis clos sentimental construit par le long métrage.
Auriane Martino