Cet été, l’Épatant est parti se rafraîchir les lettrines dans le grand bain du festival de Cannes, a piqué une tête lumineuse à coup d’une programmation éclectique qui n’a pas manqué d’intriguer notre équipe tapie dans les salles noires. On a découvert Aftersun, (2022) de Charlotte Wells et voilà ce qu’on en a pensé.
Dans ce long métrage, le souvenir d’un été passé en compagnie de son père revient en mémoire à Sophie, alors jeune britannique de neuf ans qui filme chacun de leurs moments ensemble. A coup d’esthétique mêlant poésie comique et style pop culture, le film capture le sentiment éphémère de l’adolescence, l’été, le désir et la perte. Le père de Sophie, souffrant d’une maladie des os, n’ose pas avouer à sa fille qu’ils passent leur dernier été ensemble. Une BO à couper le souffle et une photographie délicate contribuent à faire de ce long-métrage une pépite laissant, sur le spectateur, la marque douloureuse d’une indéfectible sensation de nostalgie.
Auriane Martino