Cet été, l’Épatant est parti se rafraîchir les lettrines dans le grand bain du festival de Cannes, a piqué une tête lumineuse à coup d’une programmation éclectique qui n’a pas manqué d’intriguer notre équipe tapie dans les salles noires. On se tourne à présent vers “Dalva“, (2022) d’Emmanuelle Nicot.
Récit poignant de la réalisatrice Emmanuelle Nicot, ce premier long-métrage réussit le pari de relater le combat d’une jeune fille, Dalva, pour s’extraire de l’emprise psychologique d’un père pedophile. Le film, simple, atteint ses objectifs avec une aisance déconcertante, sans pour autant tirer les ficelles faciles de larmes redondantes. Le fond, difficile, n’empêche pas ce premier essai de gagner des hauteurs de légèreté grâce au tandem malicieux formé par Dalva et son amie rencontrée au refuge, qui devient rapidement un soutien majeur. L’intention esthétique est dans ce long métrage reléguée au second plan, laissant la place libre au juste jeu d’actrices au talent prometteur. À voir absolument pour mieux s’informer sur les mécanismes complexes de la pédophilie en France.
Auriane Martino